Publié dans Editorial

Cent pour cent !

Publié le dimanche, 18 juin 2023

Le cacao malagasy gagne en notoriété. Sans tambour, il monte sur le podium mondial et ravit le label 100 % de cacao fin. Notre produit phare entre dans le cercle très fermé du cacao 100 % naturel et bio très prisé par les amateurs et les professionnels dont la saveur n’a rien à envier des autres.
Le cacao malagasy talonne de près la vanille malagasy. Le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) Michel Arrion admet sans ambages que le cacao fin malagasy « a une très bonne réputation » sur le plan international. A l’initiative du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC), un panel d’experts en cacao fin de l’ICCO s’est tenu à Madagasikara. Les experts ont rendu leur verdict en ce sens que le cacao malagasy décroche le label 100 % de cacao fin. Un trophée que la Grande île mérite dans la mesure où les paysans cultivateurs  possèdent une longue tradition de culture de ce produit de luxe. En fait, ils maîtrisent les techniques pour ce faire. Certains observateurs, de passage ou résidents, ne se trompent s’ils avancent que « Madagasikara est un petit paradis du chocolat » !
La culture du cacao a été introduite à Madagasikara au début du XX ème siècle (1904) dans la plaine fertile de Sambirano (Nord) par un certain Lucien Millot, un colon français qui s’installait dans la région et s’aventurait dans des activités agricoles. Il est le père fondateur de la culture du cacao dans la Grande île. Le microclimat tempéré du Sambirano convient bien aux types de cultures comme le cacao. La qualité du produit convainc les professionnels tandis que sa saveur séduit les amateurs du chocolat. Et la Grande île dispose une de ces marques « Made in  Madagasikara » célèbres sinon succulentes « La Chocolaterie Robert » dont le goût et la réputation rayonnent au-delà du territoire.
Il va sans dire que cette infaillible délibération des experts en cacao fin près de l’ICCO favorisera à booster l’essor du label du cacao fin malagasy sur le marché mondial. Avec la vanille et bien d’autres produits de marque et souvent endémiques, le cacao fin  devra consolider depuis belle lurette la relance économique de Madagasikara qui malheureusement tarde à venir.
Pourquoi ? Pourquoi cette misère qui dépasse l’entendement ? Des questionnements qui taraudent les esprits de tous. Havre de paix, la Grande île, de par son insularité qui ne partage donc aucune frontière avec d’autres, ne connait pas de conflits armés ni en interne ni d’origine externe comme c’est le cas chez d’autres pays du continent. Madagasikara regorge de richesses naturelles. Il possède une faune et flore en grande majorité endémique qui, soulignons-le, attire des visiteurs sinon des touristes les plus fortunés du monde. D’une population jeune, le pays regorge aussi de main-d’œuvre qui ne demande qu’à être utilisée. Etc. Tout autant d’opportunités mais pourquoi cette misère intenable ?
De toute manière, n’allons pas chercher ailleurs la source de nos problèmes. Nous les Malagasy, en premier lieu les dirigeants successifs du pays, nous sommes les premiers responsables de nos malheurs. Nous n’avons pas su depuis capitaliser nos richesses. La corruption et l’impunité qui règnent en maître enfoncent davantage le pays au fond des abîmes de l’indifférence.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • Incertain !
    Un lendemain incertain. Les couacs et le cafouillage ayant terni la séance inaugurale de la Concertation nationale ce mercredi 10 décembre laissent planer le doute sur la réussite, en final, de la Concertation nationale. Le premier pas compte beaucoup sur l’avenir d’une quelconque entreprise et d’une importance cruciale. Un premier pas réussi présage un dernier pas de gagner, un avenir de bon augure. Listing des invités mal conçus ! Des cartes des invités truffées de fautes d’orthographes etc. Des absences trop remarquées ! Une crédibilité des principaux organisateurs remise en cause!, etc. Bref, une cérémonie mal organisée. Plus d’un, observateurs ou simples citoyens profanes dans les analyses ou observations, paraissent constater le manque de sérieux de la préparation de cette Consultation nationale par le biais duquel la Nation toute entière espère en découdre vivement avec ce « cercle vicieux » qui résonne comme une malédiction. Forcément, le doute plane !…

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